Mauritanie
Près de 8 000 Maliens ont afflué dans le camp de Mbera en Mauritanie ces six derniers mois, fuyant la multiplication des attaques terroristes selon l'organisation des Nations Unies pour les réfugiés.
Ces personnes viennent des zones de Sokolo, Dogofry, de Ouagadou, de Nampala et Tombouctou. Cette jeune fille, qui témoigne sous anonymat, a dû fuir avec sa famille.
Dans mon village de Sokolo, il y a eu des affrontements entre l'armée malienne et les " Peuls " (amalgame communautaire représentant les djihadistes de la Katiba Macina, ndlr). Les "Peuls" entrent dans le village, bandent les yeux des femmes, les emmènent en dehors du village et font ce qu'ils ont à faire avec elles. Ils tuent les hommes. C'est notre réalité. Et il n'y a pas que les Peuls et l'armée malienne dans notre village, il y a aussi des gens de l'armée Wagner qui accompagnent l'armée malienne.
Les populations déplacées sont accusées d'être de mèche avec les terroristes. Pris en étau par cette conflictualité depuis que l'armée malienne a amplifié ses opérations dans le centre, plusieurs n'hésitent pas à passer la frontière.
"Il n'y a pas de paix ici. Les problèmes ont commencé il y a longtemps, des années, mais nous avons essayé d'être patients et de rester sur nos terres... Jusqu'à ce que nous sachions que nous ne pouvions plus rester ici. Chaque jour, il y a des morts, des gens meurent" relate un déplacé.
Le centre du Mali est un des foyers de la violence qui se propage à travers le Sahel depuis 2012 et qui a fait des milliers de morts et déplacé des millions de civils.Une grande partie des déplacés sont des nomades parcourant des brousses immenses.
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